Franck Duarte

Formé aux cours Périmony, Franck Duarte est metteur en scène, auteur et comédien. Sur scène, il a interprété des rôles comme Tybalt dans Roméo et Juliette ou George Dandin dans la pièce de Molière et a longuement travaillé avec le metteur en scène et auteur Fabrice Macaux, diplômé de l'École du Théâtre National de Marseille, dans des créations théâtrales contemporaines à l’Abbaye de Maubuisson.

Franck Duarte a travaillé sur le théâtre de Jean-Luc Lagarce en rédigeant un mémoire de Master sous la direction de Dénis Guénoun sur la pièce J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne et enseigne l’art dramatique depuis six ans. Avec Oriane Villatte, il a écrit et mis en scène plusieurs spectacles jeune public qui sont régulièrement joués sur Paris.

En 2010, il est séduit par l’écriture d’Isabelle Janier et décide de monter Grain de sable.

Note d'intention de mise en scène

« La lecture de la pièce d’Isabelle Janier fut un choc, une rencontre. J’ai tout de suite été séduit par le style brut, le rythme aérien, la musicalité déroutante avec laquelle l’auteur nous livrait cette tragédie moderne entre désir de vivre et mort menaçante.

J’étais fasciné par l’étonnante fraîcheur de ce personnage féminin qui ne renonce jamais, en lutte constante contre la maladie et contre elle-même. Dans le chemin vers la réappropriation personnelle de son mal, elle n’a de cesse de sublimer les épreuves physiques qui se présentent à elle pour en faire des atouts, des moteurs dans son travail, “profiter de ça, profiter de ce qu’il m’arrive”, dit-elle. Et c’est cette lutte, cette démarche d’espoir et de vie à l’intérieur du drame qu’il me plaisait de mettre en jeu.

Mais c’est aussi dans le traitement du rapport à l’autre que la pièce m’a intéressé. Tout au long du texte, un homme est présent, muet, à la fois proche et effacée, comme une empreinte sur le sable progressivement recouverte par la mer… Qui est cet homme ? L’ami à qui l’on se confit ? L’image de l’amour impossible ? La représentation de la mort menaçante ? Le doute est là. Et c’est ce doute - inquiétant - qu’il m’intéressait de creuser dans le travail sur le personnage masculin.

Créée au Théâtre de l’Atalante en 2005 et reprise au Petit Hébertot en 2006, cette pièce n’avait jamais été interprétée par quelqu’un d’autre que son auteur. Le sens du travail que j’ai pu accomplir avec Marie Mirabel a donc également été d’envisager le texte comme un matériau théâtral neuf, détaché de tout aspect personnel, pour réinventer l’histoire et la situation en permanence. »

F. D.